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La Nuit Manquante III | Hélène Rocheteau

La Nuit Manquante III
Création 2017





content

La Nuit Manquante III est le troisième volet d'un triptyque.

 

Que peuvent les corps dans la désolation qui les fragmente et les isole, renvoyant chacun à ses peurs, installant des dominations par l’exercice d’un "pouvoir sur" le monde, les êtres, les autres ? Tentons d'y opposer l’émergence d’un "pouvoir du dedans". L’activiste écoféministe américaine Starhawk nous invite à rêver l’obscur. Ne plus le fuir. L’admettre en soi. Inventer des rituels, des transes au temps présent ; ainsi se connecter au monde, à ses puissances profondes, non pas hostiles mais actives. Par là relier les êtres.

Dans cette ultime nuit, quatre danseur.ses accompagné.e.s de deux musiciens ouvrent, ensemble, un espace où réhabiliter l'obscur. Le groupe est porté par un mouvement d'énergie commun. De ce chœur émerge la singularité de la danse de chacun.e. Ici chacun.e veille sur la danse de l'autre. Un chant surgit, comme une offrande. Les frontières se meuvent. La force érotique est convoquée. Noire et lumineuse, une cérémonie d'une mystique nouvelle s'invente, pour tenter, ensemble, de « fabriquer de l'espoir au bord du gouffre » (I. Stengers).



Crédits

Conception : Hélène Rocheteau

Écriture chorégraphique en collaboration avec les interprètes

Interprétation : Clotilde Alpha, Pauline Laidet (remplacée par Francesca Ziviani sur deux dates), Olivier Normand, Alma Palacios

Jeu et composition musicale : Jean-Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau

Création lumière : Grégoire Orio

 

Durée : 1 heure

 

Production : La Belle Orange

Coproduction : Accueil studio C.C.N Havre Le Phare, accueil studio C.C.N Tours, Emmetrop Bourges, région Centre-Val de Loire, Adami, Spedidam

 

Partenaire : Ménagerie de Verre Paris (Résidence StudioLab)

 

Avec le soutien des Journées Danse Dense - Pôle d'accompagnement pour l'émergence chorégraphique et de l'Onda - Office national de diffusion artistique



Dates

Emmetrop Bourges - 15 décembre 2017 

C.C.N Tours - Festival SPOT - 16 décembre 2017

Le Phare C.C.N du Havre - Festival Pharenheit - 25 janvier 2018

Le Carreau du Temple Paris - Festival Jerk Off - 16 septembre 2018

Scène Nationale d'Orléans - 6 décembre 2018

+ Heure Curieuse C.C.N Tours - 29 septembre 2017

Chantier mobile#3 Le Point Ephémère Paris - 10 octobre 2017



Presse

Entretien publié dans la revue Laura - par Nadia Chevalérias – C.C.N Tours (télécharger le pdf)

 

Laurent Roudillon  - Wanderer :
http://wanderersite.com/2017/12/nuit-manquante-iii-de-nos-peurs-faisons-fete/

 

Présentation de la pièce par Gérard Mayen pour la Scène Nationale d'Orléans :
« En danse, comme au théâtre, il y a le choix. Certaines pièces exposent une représentation du monde, un peu comme une image, que les spectateurs regardent. D'autres pièces, différemment, se vivent à la manière d'une expérience aux prises avec le monde, que les spectateurs ressentent. Nul doute que la chorégraphe Hélène Rocheteau nous attire plutôt vers cette seconde option, dans sa pièce La Nuit Manquante III, où déménagent quatre danseurs et deux musiciens de plain pied. Le propos en est de grande rareté, qui aborde le sentiment de la peur. Soit une belle question de danse, qui relie le mental et l'organique en écho, tout enchevêtrés. Mais n'y a-t-il qu'une peur ? Est-ce si simple ? Pourrait-on au moins en distinguer deux sortes : une peur qu'on fuirait, dans la perte de soi et la séparation, hélas devenue commune dans la texture politique de notre temps. Et peut-être une autre peur, qu'on préfèrerait fouiller, aborder, en sachant que oui, résident au fond de nous, des strates obscures, inquiétantes, mais sans doute fécondes, dont il ne suffit pas de conclure au rejet. La Nuit Manquante III n'est absolument pas une pièce de danse butô. Mais il n'est pas anodin de relever qu'Hélène Rocheteau s'est passionnée pour ce courant japonais de danse contemporaine. On désigne le butô comme "danse des ténèbres". Ou encore une "danse du corps obscur". Sur un autre versant des choses, la chorégraphe s'est intéressée aux figures ancestrales de sorcières. Ces femmes liées à une chair peu visible du monde, contredisant les usages dominants, subirent une redoutable stigmatisation, un rejet dans la séparation. Au XXIe siècle, on trouve des féministes, des écologistes, des inventeurs de vies, pour restaurer des rituels sorciers, de nouveaux liens au monde. Bien sûr, la danse pourrait se mêler de pareilles célébrations. Par nuit manquante... »



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